Lorsque je découvre un auteur et que j’adhère à son style, je me mets à lire absolument TOUT ce qu’il a écrit.
Cela a commencé gentiment, durant l’enfance avec La Comtesse de Ségur, Agatha Christie et Roal Dahl. Sans compter tous les numéros de « J’aime Lire », du « Journal de Spirou », les collections « Chair de Poule », « Bibliothèque Verte », « Bibliothèque Rose », les aventures du Club des Cinq, de Fantômette, de Jojo Lapin, les BDs de Tintin, Astérix, Cédric, Mafalda, Boule et Bill, Les Bidochons et j’en passe.
Un peu plus tard, j’ai dévoré toute l’oeuvre de Mary Higgins Clark (j’ai du mérite parce qu’il faut quand même se les enfiler les descriptions et les intrigues à la Higgins Clark !), de Stephen King, d’Alfred Hitchcock, de Ruth Rendell.
Puis, tout de Fred Vargas, Sylvie Testud, Thierry Jonquet, Douglas Kennedy, Michel Houellebecq, Katarina Mazetti, Anna Gavalda, Anne B. Ragde, Leïla Slimani, Agnès Martin Lugand, Delphine de Vigan (au secours le superpouvoir déprimant de cette auteure !), tout David Foenkinos, Tatiana de Rosnay et cette liste est clairement non exhaustive…
Le pire étant que cette fichue obsession continue.
A tel point que j’ai le comportement d’une boulimique avec ce genre de lectures (lesquelles ne demandent pas un grand effort intellectuel, soyons honnêtes). J’en bouffe et j’en bouffe et je finis par tout dégobiller : je confonds les histoires et je ne me souviens plus précisément de ma lecture quelques mois plus tard.
Je suis une livrovore ou, plus justement, une romanovore. « Bonsoir, je m’appelle Nadia, j’ai 32 ans et je suis romanovore » et de répondre en chœur « Bonsoir Nadia ».
Allez, tous ensemble : « Le roman, c’est tabou, on en viendra tous à bout » !
L’autre inconvénient, c’est qu’il m’a fallu cesser d’acheter tous les romans que je lisais, sous peine de voir mon budget resto passer à la trappe (ce qui n’est pas souhaitable pour ma santé mentale, mais peut-être davantage pour celle de mon tour de hanches) et notre bibliothèque plier sous le poids des trop nombreux ouvrages. Je fais donc en sorte de ne plus acheter de romans, mais m’autorise d’autres types de livres.
Partout où j’ai vécu, je me suis systématiquement abonnée à la bibliothèque municipale pour pouvoir assouvir mes crises récurrentes de romanovore.
Stratégie d’autant plus pertinente que je ne relis JAMAIS le même roman. Le posséder me permet au mieux de le prêter autour de moi. Et j’assume désormais pleinement mon nouvel égoïsme littéraire.
Suis-je la seule à vivre cette névrose livresque ? Toi aussi, tu dévores un roman d’Agnès Martin-Lugand plus vite que ton ombre ? Et surtout… c’est grave Docteur ?